A 39 ans,  j'habite dans un ancien hôpital psychiatrique réhabilité. Paraît-il que c'est le lieu qui nous choisit...

​​Il faut sûrement une bonne dose de folie pour faire bouger les choses.

C'est sans doute ce qui me prend - la folie de faire - quand je poste ma première chanson sur YouTube en 2018 avec la voix de Mylène Farmer et des paroles que je retravaille.

Aujourd'hui, je dévoile ma vie, mes Sentiments, mes petites peines et la grande Amour dans mes chansons avec ma voix parfois qui vient s'ajouter à celle de Mylène. C'est bien Mylène d'ailleurs qui, en 1997 me fait accrocher au goût des mots pour ne plus jamais en lâcher l'essence : toucher avec.

 

Mylène (le coup de foudre instantané, de celui qui vous prend et vous ne lâchera jamais) ma plus haute sauveuse littéraire et musicale. C'est devant le Live 96 et cette femme rousse délicate, ses danseurs "Sans contrefaçon", qu'il me vient : "je ne suis pas la seule". Ce n'est finalement pas une maladie mentale ma préférence pour les femmes, comme j'avais pu l'entendre dans un documentaire regardé secrètement dans ma chambre d'adolescente.​​

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En ce qui concerne mes goûts, c'est en 1996 que je découvre mon premier film d'horreur "Scream" (Wes Craven à qui j'emprunte le pseudonyme non sans raison...), véritable révélation pour moi. Je ne quitterai plus ce plaisir de fréquenter les salles obscures seule pour me détendre du monde extérieur devant un film au scénario d'épouvante.

Par ailleurs, parce qu'il faut se rattacher en tant que lesbienne à celles qui nous ressemblent pour se comprendre et se survivre seule, lire le roman "Mes mauvaises pensées" de Nina Bouraoui m'aura aidée dans cette période de souffrance d'il y a 16 ans à hésiter entre refouler mes idées sur les femmes et les dévoiler à ma famille. Tout comme me procurer un David Lynch à la Fnac gênée à la caisse du recto de la couverture du DVD "Mulholland Drive"... mais il arrive un temps où sois je continue de faire croire à tout le monde que je suis leur norme, soit je décide de commencer à m'assumer. Ce qu'il faut de batailles intérieures après s'être prise des "sale lesbienne" d'une fausse "amie" dans mon coeur !...

 

Retour vers la musique, avec un passé de guitariste électrique qui débute en 1998 (histoire de faire comme Johnny Hallyday...), je créé un groupe de musique en 2007 lors d'études de Musicologie à la fac, où je suis la leader, chanteuse et guitariste. Un jour, une fille vient m'écouter chanter pour peut-être rejoindre le groupe au piano. Même si je vois que ma chanson la touche jusqu'à la faire pleurer, elle ne fera pourtant pas l'affaire.

Je vais là où mon cœur me porte... et là c'était la beauté de la porte.

 

Pour l'écriture, c'est à 17 ans que j'écris la première fois pour une femme une rédaction longue, trop longue qui reprend le thème de la chanson "Pas le temps de vivre" de Mylène Farmer et qui dépasse du cadre autorisé (et je le suis encore aujourd'hui !) juste pour me faire remarquée par cette jolie professeur de français Mademoiselle Colin.

Le cœur qui bat quand elle approche pour se saisir de mon devoir et le lire avec un "je me permets" qui me bouleverse, pour en arriver à lui faire écrire un jour sur une de mes copies : "texte quasi poétique" à l'encre de sang.

D'elle, je retiens qu'à envoyer un vœu au ciel de la revoir des années plus tard (ce qui sera réalisé par ce hasard qui n'existe pas), au détour des yeux posés sur moi dans un couloir, il ne faut pas laisser passer une occasion de vraiment se saisir et se Voir...

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Toutes les peines valent de les traverser pour s'apprendre, faire et tenter d'être soi.

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